Échos de perceptions
Un partage de ressentis, de perception, de réflexions et de morceaux de personnalité.

Temps

Perdre son temps, c'est la plus merveilleuse des façons de le gagner

https://youtu.be/3hLS9kyYl10

Sur la valeur du temps

Dans un système très capitaliste et néo-libéral, où l'accumulation des richesses est promue et où ce capital accumulé permet de se fournir en commodités sur un marché, quelle place occupe le temps ? Le temps devient lui-même une commodité valorisée et échangée contre un salaire. Le salaire dépend du temps de travail, mais également d'autres facteurs comme l'éducation, les compétences, la capacité à se vendre et/ou à négocier, ... Dans ce système, le salaire permet d'acquérir le capital le plus pratique: la monnaie. Cette monnaie permet ensuite de se fournir en aliments, en services, en logement, ... On voit bien que dans ce système, une certaine division des tâches s'opère: chacun s'occupe d'un travail relativement spécialisé et se fournit auprès d'autres gens spécialisés pour ses besoins essentiels et moins essentiels. On trouve là des idées développées par Smith notamment. Mais quid d'une société où le travail n'est pas autant le centre de notre vie. Ou au lieu d'être utilisé trop souvent comme une symbolique sociale, il est réduit à son utilité de gagner un peu de liquidité pour des activités que nous ne pouvons pas faire nous-même. Mais où nous participons beaucoup plus à notre alimentation, à notre santé, à notre famille, à nos loisirs, ... C'est une relation au temps bien différente et assez opposée à une vision très performative et efficace de l'utilité du temps promue aujourd'hui via les réseaux (savoir bien s'habiller, parler plusieurs langues, avoir voyagé dans plusieurs pays, savoir jouer d'un instrument, être engagé pour une cause, faire du sport régulièrement, ...) Et pourtant, cette libération du temps peut peut-être mener à plus de bonheur que le système actuel qui favorise sans doute les burn-out, ou des personnalités artificielles. Avec une meilleure valorisation d'activités aujourd'hui peu considérées, on pourrait arriver à un système plus simple, où le circuit besoin->compétences->travail->salaire->échange monnaie-service est simplifié en besoin->compétences->ressources. Où le partage de savoir entre les gens - ces moments là étant bien sûr valorisés - permettrait à chacun d'affiner sa manière de s'auto-répondre. Des individus qui partagent, des individus qui savent les essentiels, des individus qui font différemment, des individus plus diversifiés, des individus plus affirmés.